Activités

Mont-Fallère

 

2 jours dans la Vallée d'Aoste

Que de soucis ! Faut-il ou non maintenir la course avec une telle météo capricieuse ?

Alea jacta est ! On y va ! Et c'est ainsi que 13 mardistes, se retrouvent dans un café à Etroubles. Le ciel est bleu, juste parsemé de quelques voiles et nuages. Après un raccourci sinueux et plutôt bosselé, on arrive au départ de la course à Notre Maison. Pas la nôtre ! mais la leur ! Un hôtel à l'architecture valdotaine qui semble bien accueillant à 1780 m.

La course débute dans des prés non encore fauchés et bien arrosés. Rapidement nous trouvons d'un côté à l'autre de notre chemin de charmantes sculptures en bois, champignons, sanglier, oiseaux, qui nous rappellent que nous entrons dans le musée à ciel ouvert des sculptures en bois de Siro Vierin.

Ces sculptures, vipère, rongeurs, hiboux, personnages, continuent de nous accompagner dans un chemin qui monte droit dans une forêt jusqu'à une route qui nous mène aux Crottes, soit le lieu où a été érigé le Refuge du Mont-Fallère à 2360 m, sous la surveillance d'un centurion et d'un curé,…en bois. Et là encore, que de sculptures et d'objets aratoires ou de bâts pour mulets. L'accueil est sympathique et efficace. On sait tout de suite où on va être placé et ce qu'on va manger le soir.

Initialement il était prévu de faire le Mont-Fallère, à 3040 m. Mais le guide du refuge me dit que la voie choisie, celle que je connaissais, n'est pas praticable, car il y a encore trop de neige. Il m'en propose une autre, équipée de chaînes et sur une arête. Ne la connaissant pas, je renonce et propose une variante, sous forme de randonnée jusqu'au Lac Fallère.

Dans l'attente du repas, d'aucun vont se promener aux alentours, vers le Lac Grenouilles, au lac Clapin ou en direction du Col Fenêtre et du Lac Mort. Le paysage est large, face aux sommets autour de la Grivola et de profondes vallées. Entre deux nuages, on aperçoit le Grand-Paradis. La température est fraîche, mais compensée ensuite par un repas roboratif avec plusieurs plats au choix.

Le lendemain, le temps est un peu plus nuageux, mais après un copieux petit déjeuner, le groupe se met en marche, passe par le Lac Clapin et se dirige vers le lac Fallère, grand lac de montagne, utilisé aussi pour l'arrosage des terres en dessous. Les noms des alpages nous rappellent qu'ici on parle un dialecte franco-provencal, presque identique à celui de l'autre côté de la frontière. On y lit la Tsa de Morgnoz, la Tsa de la Comba, et d'autres noms familiers.

Le guide du refuge nous avait recommandé de faire la croupe du Becca France où nous nous retrouvons avec un magnifique paysage à 360 degrés et des edelweiss. Sans attendre, quelques-unes décident alors de poursuivre jusqu'au bout du promontoire, pourtant à une altitude inférieure. Le gros du groupe reprend le chemin inverse et entame la descente vers Vetan. Le sentier, passe dans des clairières fleuries, avec mélèzes et pins, un peu semblables à ce qu'on trouve au Scex Carro. Après avoir rejoint le sentier de la montée du jour précédent, le groupe regagne les voitures et est un peu plus tard rejoint par celles qui avaient voulu prolonger la randonnée. A Notre Maison, il y a foule et un repas pour un décès, mais c'est très gentiment qu'on nous offre les restes de fromage et de viande séchée de l'apéro. Voilà pour bien finir ces deux jours de découverte.

Merci à Mona, Yvonne, Geneviève et Christiane pour leurs photos.

François Mermod