Activités

Semaine en Géorgie

La Géorgie, Pays de montagnes enneigées et de vignobles anciens : un lieu de curiosité pour nous !

Nous avions tous de la joie à participer à ce voyage ; avec quelques jours de recul, en voici quelques-unes qui nous ont bien réunis.

Joie à partager : Wolf est souvent à l’origine de la décision pour une nouvelle destination, il sait rassembler autour de lui des motivés pour partager ses passions. D’habitude c’est lui qui prend en charge toute l’organisation, cette fois il invite à s’impliquer. Destination : Géorgie ? Pierre Yves a une adresse dans ce pays pour contacter une organisation. Voilà donc qu’en trois jours, avec une envie, une idée et un contact, une pré-réservation pour 8 personnes est faite. Trois semaines plus tard, 12 personnes s’intéressent au projet. Trois mois de plus pour qu’une équipe de 10 se réunisse pour s’organiser. Les inscriptions ont été prises en compte par ordre chronologique.

Envie de s’engager : Organiser une telle sortie, c’est demander de réserver, payer des arrhes, choisir des dates, des itinéraires, se documenter sur la sécurité, rencontrer les participants, prévoir du matériel techniques, une pharmacie de secours. Merci à tous d’avoir respecté votre engagement.

Joie face à la nouveauté : la participation à tout ce qui sort de l’ordinaire nous met en joie ! Quelle facilité d’annoncer les spécificités de notre projet : dormir sous tente dans un camp à 1800 m, prendre un sac de couchage au cas où il fait –20 degrés, manger le dîner à 16heures, prendre un sauna dans une tente puis se rouler dans la neige, prendre l’apéro en doudoune assis dans la neige (d’accord, ça c’est ordinaire au CAS Montreux), goûter une cuisine épicée et savoureuse, déguster les boissons locales, se faire véhiculer sur des routes difficilement praticables dans des « voitures locales ». Finalement on se demande si tout cela est nouveau car nous sommes des champions du paquetage, rien ne nous a manqué (même pas une lampe frontale) alors que le premier magasin était à deux heures de route !

Les joies de l’émerveillement : les montagnes, ce sont des roches ; en hiver, elles sont recouvertes de neige, quoi de plus banal ? Et pourtant chaque jour, pente, éclairage, lever de soleil, nuage apporte sa touche de particularité à chaque étendue, la rendant unique dans l’instant. Quel plaisir de s’émerveiller dans cette chaine du Caucase si sauvage, sans habitant à 50 KM à la ronde !

La joie en sécurité : En Géorgie, pas de REGA, la prudence prend une autre dimension, les règles de sécurité dues à la neige sont incontournables mais les bonnes connaissances en ses propres limites physiques et une prise de risque réduite protège de tout accident. Se connaitre, se connaitre les uns-les autres, nous sommes solidaires dans ces conditions exceptionnelles.

Les joies de la découverte : des danses locales au rythme d’un chœur de jeunes filles et de leur pandouri ; dégustation de tous les alcools locaux, promenades dans les quartiers arméniens et juifs de la ville de Tbilisi, partage d’un repas dans une cantine d’usine et rencontre du collègue de Véronique, visite le village de l’amour dans le brouillard, parcours de la ville en métro, cours de tango, coupe de cheveux, nuits dans une auberge de jeunesse, rien ne nous arrête.

La joie d’être exceptionnels : nous avons eu plusieurs fois ce titre au camp de base, nous étions champions de la moyenne d’âge la plus élevée, des plus chargés en bagages, les seuls à venir avec 16 bouteilles de vin alors que les boissons (bières, vins, chacha) étaient offertes, les plus rapides à la montée, à la descente et aux pauses (au plus grand désespoir de Jean-Marc qui aurait bien pris plus de temps pour faire encore plus de magnifiques photos) et peut-être les plus ponctuels (tout comme eux, puisque guides et véhicules étaient à l’heure aux rendez-vous.

Pour plus de détails, voici le rapport de course d’Henri

Il aura fallu plusieurs éléments pour que cette aventure commence. Le premier élément : c'est l'habitude qu'il y a au CAS Montreux d'organiser une sortie rando ski à l'étranger. Sous l'impulsion d'une question lancée par Wolf à laquelle Nicole a proposé la Géorgie, c'est Pierre-Yves qui a apporté la connaissance de la région en indiquant qu'il connaissait une vallée avec une adresse proposant un camp sous tente. A la fin une dizaine de participants s'est annoncée, mais ce n'est que fin janvier que l'équipe était définitive.

Ainsi le vendredi 9 février 2024 nous nous sommes tous retrouvés au check-in de Turkisch Airways pour décoller à 18h, vol sans problème avec escale à Istanbul, nous arrivons avec tous nos bagages le samedi 10 février à Tbilissi à 5h du matin, accueilli par le chauffeur de l'organisation.

Le bus est spacieux, il y a juste assez de places pour nos nombreux sacs et housses à ski. Il fait beau, le paysage défile pendant 6 heures pendant que la plupart des participants dorment ou somnolent. Première petite pause dans une épicerie où on nous sert un café, deuxième pause forcée par l'étroitesse de la route et par le fait qu'une BMW était accidentée et bloquait la route. Heureusement notre bus a réussi à se faufiler et continuer sa route jusqu'à Oni. Nous déchargeons nos bagages dans une guesthouse, chez Family House, ancienne maison vigneronne, c'est là qu'on nous servira deux bons repas, avec dégustation de vins locaux et eaux-de-vie (chacha). Nous faisons la connaissance de Serhii notre guide, qui nous explique la suite du programme.

Dimanche 11 février, 3 vieilles jeeps russes et un mini-bus nous emmènent de Oni au fond la vallée proche de Patara Ghebi. La route est enneigée et bien cabossée, arrivé à l'altitude 1300m, la colonne s'arrête, transfert des sacs sur la luge de la motoneige, qui aura besoin de 3 trajets pour monter nos affaires. Tous les participants chaussent leurs skis pour monter au camp situé sur un léger replat à 1840m, il faudra 1h45 à toute l'équipe pour rejoindre cet emplacement bien ensoleillé. Il y a beaucoup de neige, mais il fait très/trop chaud pour la saison. Malgré tout Serhii nous propose de monter dans la forêt (env 250m de dénivellation), les pentes sont raides, la neige très molle, les plus courageux feront 2x le tour, ce qui fera un total de 1050m D+ pour la journée, les autres s'activant au rangement des tentes à deux. Nous faisons la connaissance d'Anton le 2ème homme à tout faire du camp.

Il est 16h, on nous demande d'aller dans la tente cuisine/salle à manger, c'est l'heure du lunch léger avec soupe et salade, cela nous surprend tous un peu, mais cela va rapidement devenir un rituel apprécié, après le lunch, c'est le temps de faire fonctionner le chauffage à bois de chaque tente, de jouer aux cartes et de prendre un bon sauna.

A 20h souper copieux servi par Tasso, cuisinière professionnelle, ayant décidé de vivre loin du stress des restaurants de Tbilissi, elle nous servira à chaque repas une nourriture délicieuse, locale et variée.

Lundi 12 février 8h, premier petit déjeuner et préparation des affaires pour la journée. La météo est belle, à 9h toute l'équipe est prête, Serhii choisit le sommet "sans nom" situé 800m plus haut, à partir de 2100m la neige est restée bien poudreuse, les conditions de ski sont parfaites avec une neige profonde, légère et sans trace. Pratiquement tous remonteront une 2ème fois, ce qui fera 1400m D+ pour la journée et laissera suffisamment de temps pour faire un apéro "chasselas" au soleil autour du bar taillé dans la neige.

Mardi 13 février, la météo est toujours aussi belle, Serhii nous emmène au sommet le plus haut du domaine, le Mont Mariami (dénommé aussi the Roof) situé à 3080, Le départ est toujours le même, c'est juste avant d'arriver au col du sommet sans nom, que nous bifurquons pour s'attaquer à une pente très raide, se terminant par une corniche taillée à la pelle pour qu'on puisse la passer les skis aux pieds. Après ce passage délicat, il ne reste plus qu'à longer deux belles combes de 400m de dénivellation pour arriver au sommet. De là nous avons une vue magnifique sur tous les sommets avoisinants et même sur le Kazbek (5054m), plus haute montagne de Géorgie, situé à plus de 100km à vol d'oiseau.

A nouveau les conditions de ski sont exceptionnelles, tellement fantastiques que la majorité des participants gravirons une 2ème fois le sommet, sans Sehii qui ramènera la partie du groupe qui en avait assez dans les jambes. La 2ème descente se fait par la 2ème combe, tout aussi magnifique, puis par une forêt qui nous amènera sur la trace de descente de la motoneige, on repeautera pour rejoindre le camp. Au total 1880m D+ pour la journée.

Mercredi 14 février, le temps est couvert mais Serhii nous annonce des éclaircies pour la mi-journée, nous partons malgré tout pour le sommet sans nom. Juste avant d'y arriver nous faisons un stop afin d'apprécier les conditions d'une pente raide située Nord, mais vu le jour blanc, on choisit de redescendre par une pente Est qui longe la piste de montée. On s'arrête dès que la neige n'est plus poudreuse et on remonte. Comme prévu le beau temps arrive et lorsque nous arrivons à ce col, les conditions sont idéales pour aborder cette descente raide et poudreuse : à nouveau 500m de rêve. Nous remettons les peaux car il n'est pas possible de sortir de ce vallon par le bas. Arrivés au sommet sans nom, nous prenons une nouvelle variante de descente, poudreuse à souhait et sans trace. Finalement ce sera 1640m D+ pour la journée

Jeudi 15 février, Le temps est bien couvert, il a plu au camp, la neige est vraiment humide, mais nous partons à nouveau pour le sommet sans nom, cette fois-ci le soleil nous boudera mais Serhii nous emmènera sur un nouvel itinéraire, une très belle descente de neige poudreuse, impressionnante car slalomant entre les gueules de baleine, pour rejoindre le camp nous empruntons un vallon encore vierge de trace qui nous amène directement aux tentes. Il n'y aura que Nicole et Henri qui repartiront pour un 2ème tour, Ils n'iront pas jusqu'au sommet vu les conditions météorologiques qui se sont trop dégradées. Ce sera 1330m D+ pour les deux courageux.

Vendredi 16 février, dernière journée, il a neigé quelques centimètres au camp, le temps est couvert, mais des améliorations sont annoncées par la météo, nous partons toujours par le même chemin et arrivé à la première pause, Serhii nous présente les différentes options. Tout le groupe est unanime pour remonter sur le Mont Mariami. Comme prévu, au cours de la montée, la météo s'améliore et nous offre de magnifiques contrastes avec la neige nouvellement tombée. Pour éviter le passage de "la corniche taillée" la trace est faite à travers la pente de descente, bien raide et longue, vu la nouvelle neige, on monte à distance pour passer ce passage délicat. Le temps se couvre et le vent se met à souffler lorsque le groupe arrive au sommet. Juste le temps de prendre une photo et c'est à nouveau une belle descente par une des combes, nos anciennes traces ont été comblées par la nouvelle neige. C'est un vrai régal jusqu'au campement, et pour la première fois nous descendons le vallon que nous avons emprunté chaque matin à la montée. Finalement 1240m D+ pour la journée, soit un total maximum de 8540m pour les six jours de ski.

Petite pause au campement, nous faisons nos adieux à Anton et Tasso et c'est la descente par la piste de la motoneige. Nous sommes très heureux que la neige soit molle, ce qui rend l'exercice moins acrobatique. En cours de descente, un orage éclate, la neige se transforme en pluie. Les 3 jeeps et le minibus nous attendent, le chargement est rapidement fait, nous descendons sous de grosses averses, la route est glissante, les croisements délicats, le redoux a provoqué plusieurs avalanches obstruant la route. Heureusement une grosse pelle mécanique est à l'œuvre. Nous retrouvons la Guesthouse, la panne d'eau chaude de l'annexe n'enlèvera pas la bonne humeur de l'équipe. Un copieux repas sera suivi par une prestation musicale de 4 jeunes filles qui ont chanté et dansé pour animer la soirée, qui se terminera bien tard pour certains et certaines.

Samedi 17 février : Petite matinée tranquille au Gesthouse, notre bus est annoncé pour 11h30, il arrive ponctuellement avec les clients de la nouvelle semaine de Wildguru. Le bus est rapidement chargé de tous les bagages et c'est à 12h que nous quittons Oni. Le trajet de retour se fait sans encombre, avec une petite pause-café à une station-service. C'est vers 17h30 que nous arrivons à l'auberge de jeunesse Fabrika, qui est une ancienne usine réaffectée. Vu l'ambiance simple et décontractée, nous décidons de manger sur le site dans un restaurant japonais, qui a pied dans la cour intérieur

Dimanche 18 février : Journée touristique dans l'arrière-pays de Tbilissi. Un petit bus vient nous chercher à l'hôtel, Kathrin sera notre guide pour la journée, elle nous racontera l’histoire ancienne et surtout récente de la Géorgie. Un pays atypique dans cette région avec sa propre écriture, sa propre langue et une tradition multimillénaire de la culture du vin. Un premier stop nous fera découvrir une petite boulangerie traditionnelle en activité, avec dégustation de pain sortant du four, fromages et vin régionaux. Le voyage continue et nous entrons dans un brouillard qui ne nous lâchera pas de la journée. Nous visitons rapidement le monastère de Bodbe puis la petite ville de l'amour Sighnaghi Qui est traversée par une mini-muraille de Chine, que nous parcourons sur quelques centaines de mètres. Après un bon repas traditionnel nous repartons pour la visite de 2 caves bien différentes, une petite exploitation qui n'utilise que la méthode traditionnelle en jarre en terre cuite et une très grande exploitation Kindzmarauli à Kvareli utilisant les deux méthodes de vinification (traditionnelle et européenne)

Lundi 19 février : La majorité du groupe part à pied en direction de la vielle ville, c'est Pierre-Yves et Nicole qui nous ferons découvrir les incontournables de la vieille ville : descendre l’avenue Aghmashenebeli, le théâtre Gabriadze, le Pont de la Paix, Mother of Georgia, la forteresse Narikala , le canyon de Tbilissi et sa cascade , le quartier des thermes.

Après cette visite nous traversons la ville en métro pour rejoindre un ancien collègue de Véronique et nous partagerons le repas de midi dans une cantine typique. L'après-midi est libre, certains profiteront du marché couvert, d'autres flânerons sur les 3-4 km de chemin de retour. A 18h nous partons à pied dans les environs et trouvons un bar à vin. Dernier repas en mangeant encore une fois les délicieuses spécialités du pays

Mardi 20 février : rendez-vous à 1h45 à la loge pour le check-out et transfert à l'aéroport. Tout fonctionne parfaitement

Henri